Patrimoine... Le Chemin de Croix de l'église Saint-André de Winamplanche | |||||
Arrête
la course, C’est
comme si, pour lui, Et
quand on aime, on regarde. N’est-ce pas ?
|
|
||||
Seigneur,
ce chemin de croix, nous voulons le refaire avec toi, ainsi qu’avec tous
les hommes qui ont renouvelé ta Passion et qui la renouvellent encore dans
la souffrance et dans la mort.
|
|||||
Ire station : Jésus est condamné à mort |
|||||
|
Tu
as traité les gens « biens » de race de vipères ; tu as
embrassé les lépreux pourris, tu as mangé avec des pécheurs notoires, et
tu as dit que les filles de trottoir seraient les premières au paradis. Tu
t’es complu avec les pauvres, tu as été un mauvais pratiquant des règlements
religieux… |
||||
Seigneur,
je sais que si j’essaie de vivre un petit peu comme toi, je serai condamné :
on me montrera du doigt, on se moquera de moi, on sourira… Aide-moi à
vivre ton Evangile jusqu’au bout. |
|||||
|
|||||
Stabat
mater dolorosa
|
|
||||
IIe station : Jésus est chargé de sa croix |
|||||
|
Si
quelqu'un veut marcher à ma suite, Ta
croix... comme si c'était ta croix !
|
||||
Seigneur, la porter, c'est dur. Et plus j'avance, plus elle pèse sur mes épaules. Au matin de chaque jour, aide-moi à repartir |
|||||
|
|||||
|
Alors,
son âme gémissante |
||||
IIIe station : Jésus tombe sous le poids de la croix |
|||||
Moi
non plus, je ne te condamne pas. Il est tombé. Un instant, il a titubé, comme un homme ivre, et puis, il s'est abattu. Dieu a mordu la poussière ! |
|||||
Moi aussi, je suis tombé. Mais tu ne me condamnes pas ! Aide-moi, Seigneur, non seulement à partir à ta suite, avec toi, mais aussi à tenir | |||||
|
|||||
fuit illa benedicta mater
Unigenti |
Qu'elle était
triste, anéantie, La femme entre toutes bénie, La Mère du Fils de Dieu! |
||||
IVe station : Jésus rencontre sa mère |
|||||
Et toi, un glaive te transpercera le coeur. Tout
le monde l'a lâché... mais «elle» est là. |
|||||
Seigneur, le métier de femme, et surtout le métier de mère, est un métier d'amour, et donc de souffrances. Et les coups qu'on porte à nos enfants, nous les ressentons vivement. Aide-moi, Seigneur, à compatir, à « souffrir avec », et que Jamais mon coeur ne se ferme. | |||||
|
|||||
|
Quel
homme sans verser de pleurs
|
||||
Ve station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix |
|||||
Portez les fardeaux les uns des autres et accomplissez ainsi la loi du Christ. Il
passait sur la route... on l'a réquisitionné. |
|||||
Seigneur, j'ai besoin des autres. La route des hommes est trop dure pour être parcourue seul. Seigneur, donne-moi de découvrir et d'accepter tous les Simon de ma route, même si ce sont des réquisitionnés. | |||||
|
|||||
|
Mère
sainte, daigne imprimer
|
||||
VIe station : Véronique essuie le visage de Jésus |
|||||
Je
vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les
autres. |
|||||
Et
moi, Seigneur, bien souvent, je suis un lâche. Je n'ose pas.... ou tout
simplement, je passe, insouciant, sans
voir... On ne voit bien qu'avec le
coeur... Ouvre mes yeux, Seigneur. |
|||||
|
|||||
in amando Christum Deum ut sibi complaceam.
|
Fais que mon âme soit de feu Dans l'amour du Seigneur mon Dieu Que je lui plaise avec toi.
|
||||
VIIe station : Jésus tombe une deuxième fois |
|||||
Soyez sur vos gardes, de peur que vos coeurs ne s'appesantissent.
Seigneur, tu n'en peux plus. A nouveau, te voilà par terre. Le poids de la croix, la fatigue accumulée, la lassitude... mais toi, tu te relèves...
|
|||||
Seigneur, je m'habitue très vite au mal et je me trouve bien par terre. Seigneur, ce n'est pas de tomber qui est grave... c'est de rester à terre. Si je tombe à nouveau, du moins que ce soit en marchant ! |
|||||
|
|||||
et me sibi sociare in planctu desidero
|
Je désire auprès de la croix Me tenir, debout avec toi, Dans ta plainte et ta souffrance
|
||||
VIIIe station : Jésus parle aux femmes de Jérusalem |
|||||
Ce ne sont pas ceux qui disent « Seigneur. Seigneur ». qui seront sauvés, mais ceux qui agissent.
Elles pleurent... elles sanglotent... Dans quel état ils l'ont mis ! Alors elles pleurent... elles pleurent de pitié.
|
|||||
M'apitoyer sur tes souffrances et sur les souffrances des hommes, j'y arrive, Seigneur... Mais ça ne sert à rien. Seigneur, que je ne sois pas de ceux qui parlent et laissent faire, mais de ceux qui agissent et qui s'engagent. |
|||||
|
|||||
Fac me nato custodiri Verbo Christi praemuniri Conservarti gratia |
Puise le Premier-Né me protéger, Et les mots du Christ me soutenir Puisse sa bénédiction me sauver |
||||
IXe station : Jésus tombe pour la troisième fois |
|||||
Ne fais pas le malin. Pierre. Avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois.
Encore... Les soldats ont beau taper dessus, il ne bouge plus. Pourtant, tu ne peux t'arrêter là... Il faut te remettre debout, et puis marcher,marcher encore. Un pas, puis un autre, et d'autres encore...
|
|||||
Seigneur, si je me décourage, je suis perdu. Si je lutte encore, je suis sauvé. Apprends-moi à persévérer. | |||||
|
|||||
fac ut animae donetur paradisi gloria.
|
A l'heure où mon corps va mourir, A mon âme fais obtenir La gloire du paradis.
|
||||
Xe station : Jésus est dépouillé de ses vêtements |
|||||
Gardez-vous de pratiquer la Justice pour vous donner en spectacle.
Tu n'avais plus que ta robe à toi. Tu y tenais : ta mère te l'avait tissée. Mais c'était encore de trop. Du petit enfant nu, sur la paille de la crèche, à l'homme nu, sur la croix, la boucle est bouclée....
|
|||||
Ainsi, Seigneur, je dois abandonner tous ces vêtements de parade et ces masques qui me cachent. Seigneur, arrache tous mes tissus de mensonges. |
|||||
|
|||||
Stabat
mater dolorosa
|
|
||||
XIe station : Jésus est cloué sur la croix |
|||||
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'oeil de ton frère ? Et ta poutre, tu ne la remarques pas ?
Il n'y a pas à dire, cette croix, elle est faite pour toi. Et pour être sûr d'y adhérer davantage, tu laisses les hommes t'y clouer soigneusement. Avec tes histoires de poutres, ils t'ont quand même eu au tournant...
|
|||||
A mon tribunal, Seigneur, chaque jour, le monde entier défile. J'en ai trouvé des coupables : à peu près tout le monde... sauf moi. Il faut plusieurs coups de marteau, Seigneur, pour enfoncer un clou... Qu'importé que je sois de ceux qui frappent, ou de ceux qui regardent : nous sommes tous coupables. |
|||||
|
|||||
fuit illa benedicta mater
Unigenti |
Qu'elle était
triste, anéantie, La femme entre toutes bénie, La Mère du Fils de Dieu! |
||||
XIIe station : Jésus meurt sur la croix |
|||||
|
Et lui s'est laissé faire. Jusqu'à la mort... et la mort sur une croix. La vie s'enfuit, désertant chaque membre, se réfugiant, traquée par la mort, dans ce coeur qui bat encore.... Il n'y a pas eu de miracle. Il n'y a pas eu de geste spectaculaire. A l'heure où se récapitule toute sa vie, il connaît la nuit et la détresse : « Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Mais sa fidélité au Père ne craque pas, sa foi ne s'effondre pas. Seul, entre ciel et terre, fou d'amour, il fait monter sa vie et dans un cri, il donne tout : « Père, je m'en remets à toi ». Jésus vient de mourir pour nous.
|
||||
La mort existe, Seigneur. Mais elle n'est qu'un moment, un instant, une seconde, un pas... le pas du temporel à l'éternel. Ainsi meurt l'enfant quand naît l'adolescent, la chenille quand s'envole le papillon, le grain quand s'annonce l'épi. La mort n'est qu'un passeport, une passerelle entre deux vies... Il n'y a pas de morts : il y a des vivants sur les deux rives. Etre fidèles à ceux qui sont morts, c'est vivre comme ils auraient vécu, et les faire vivre en nous... Transmettre leur voix, leur visage, leur message. Ainsi, la vie des disparus germe sans fin. Seigneur, apprends-moi à tout donner comme, toi. |
|||||
|
|||||
Vidit suum dulcem natum moriendo desolatum dum emisit spiritum.
|
Elle
vit l'Enfant bien-aimé |
||||
XIIIe et XIVe stations : Jésus est détaché de la croix et mis au tombeau |
|||||
|
|
||||
On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux. Ton
ouvrage est terminé. Tu peux descendre te reposer. |
|||||
Seigneur, ce n'est pas fini, je le sais. Tu seras en agonie, tu seras crucifié jusqu'à la fin des temps. Aujourd'hui, tu n'es pas de plâtre, ni de bronze, ni de bois... tu es de chair vivante, palpitante, souffrante... Tu es parmi nous car « ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites ». Tu es partout où sont les hommes et il serait menteur de pleurer devant ton image, si je n'ouvrais les yeux sur la route douloureuse des hommes. |
|||||
Avec le Pape Jean Paul II : 1 Notre Père - 3 Je Vous Salue Marie
|
|||||
Nous tenons à remercier l'Abbé Yvon BELLEFROID pour les textes, Francis WYAIME et Georges JASPENNE
|
|||||